L'enfance prometteuse de Owen Simonin
Owen Simonin, né le 10 mai 1997 à Bastia, en Corse, a manifesté très tôt des talents remarquables pour le commerce et l’entrepreneuriat.
Enfant curieux et ingénieux, il ne se contente pas de jouer comme les autres enfants de son âge. Dès l’âge de 9 ans, il se lance dans la revente de produits achetés en ligne sur des sites comme PriceMinister. Générant ainsi un bénéfice mensuel de 600 euros.
Cette activité commerciale, exceptionnelle pour un enfant de son âge, est la première indication de son esprit entrepreneurial.
À 12 ans, il découvre un bug sur un serveur privé de World of Warcraft, qui lui permet d’acquérir des pièces d’or virtuelles gratuitement. Owen commence alors à les revendre à d’autres joueurs, introduisant ainsi le concept de monnaie virtuelle et de valeur ajoutée dans sa jeune vie.
Bien que cette activité finisse par attirer l’attention des administrateurs du serveur et entraîne son bannissement, elle marque un tournant significatif dans son apprentissage des affaires et de la technologie.
L'Aventure Minecraft : MVWild
À 14 ans, Owen se plonge dans l’univers de Minecraft. Un jeu vidéo immensément populaire. En suivant des tutoriels en ligne, il crée un serveur nommé MVWild.
Ce serveur connaît un succès fulgurant, attirant plus de 120 000 joueurs en quelques années. Pour un adolescent, gérer une communauté de cette ampleur est un défi monumental.
Owen ne se contente pas de maintenir le serveur opérationnel, il développe des fonctionnalités payantes pour générer des revenus. Finançant ainsi l’entretien et l’expansion du serveur. À 15 ans, il se retrouve à la tête d’une mini-entreprise, dirigeant une équipe de 42 modérateurs. Dont beaucoup sont notamment plus âgés que lui.
Cette expérience précoce en gestion et en leadership s’avère cruciale pour son développement futur.
Formation et début dans les cryptomonnaies
Après l’obtention de son baccalauréat scientifique en 2015, Owen intègre l’EDHEC Business School à Lille, l’une des grandes écoles de commerce en France.
Son parcours universitaire est cependant de courte durée. En 2017, il part aux États-Unis pour étudier à l’université de Dayton, mais la passion pour l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies l’incite à quitter ses études pour se lancer dans une carrière professionnelle.
C’est lors d’un stage chez Vivoka, l’entreprise de son frère, qu’Owen découvre le Bitcoin pour la première fois.
Séduit par le concept de monnaie décentralisée mais aussi par les technologies sous-jacentes de la blockchain, il décide d’approfondir ses connaissances et ainsi d’investir dans ce domaine. Cette découverte marque le début de son engagement profond dans le monde des cryptomonnaies.
Portait Hasheur lors de ses premiers pas crypto – Photo Philippe NEU
Le succès sur YouTube : Naissance de Hasheur
Le 21 juillet 2017, Owen Simonin publie sa première vidéo sur YouTube sous le pseudonyme d’Hasheur, un nom inspiré du terme « hash », une fonction cryptographique fondamentale dans le minage de cryptomonnaies.
Sa première vidéo, dédiée au Ledger Wallet, souligne les avantages de cet appareil pour sécuriser les cryptomonnaies. Rapidement, sa chaîne se spécialise dans le domaine des cryptomonnaies, devenant une source incontournable pour les novices et les experts.
Le Portrait – Première vidéo de Hasheur sur YouTube
Grâce à sa capacité à vulgariser des concepts complexes, Hasheur attire une large audience. Ses vidéos, toujours claires et pédagogiques, couvrent ainsi un large éventail de sujets, allant du fonctionnement du Bitcoin au minage de cryptomonnaies.
En 2022, sa chaîne compte près de 600 000 abonnés et plus de 150 vidéos, cumulant 21 millions de vues.
Just Mining : Une entreprise révolutionnaire
En mai 2017, Owen fonde Just Mining, une entreprise spécialisée dans le matériel de minage de cryptomonnaies.
L’idée de créer Just Mining lui vient après avoir reçu un commentaire sur une de ses vidéos suggérant la création d’ordinateurs de minage préfabriqués. Enthousiasmé par cette idée, il décide de la concrétiser.
Cependant, le chemin vers la réalisation de ce projet n’est pas sans obstacles. Après avoir essuyé des refus de la part de plusieurs banques, Owen se tourne vers le crowdfunding. La campagne rencontre un succès immédiat, dépassant largement l’objectif initial de 35 000 euros. En moins de trois semaines, plus de 72 000 euros sont récoltés, permettant à Just Mining de voir le jour.
Just Mining propose des solutions de minage clé en main, rendant cette technologie accessible au grand public. L’entreprise connaît une croissance rapide, atteignant un chiffre d’affaires de 2 millions de dollars dès la première année.
Portrait Hasheur – Site web de JustMining en 2018 – WayBackMachine
Just Mining : une transition vers Meria
Fin 2022, Just Mining, l’entreprise fondée par Owen Simonin, a franchi une étape significative en se renommant Meria. Cette transition marque une évolution stratégique majeure visant à diversifier les activités et à mieux refléter l’ampleur des services offerts au-delà du simple minage de cryptomonnaies.
Les raisons de la transition
La décision de renommer Just Mining en Meria découle de la nécessité de s’adapter à un marché des cryptomonnaies en constante évolution. Le secteur du minage, bien qu’encore important, ne représente plus l’unique activité lucrative en raison de la concurrence accrue et de la volatilité du marché.
En réponse, Meria se positionne désormais comme une plateforme intégrée offrant une gamme diversifiée de services dans l’univers des crypto-actifs et de la blockchain.
Les implications de Meria
Meria continue de fournir des solutions de minage, mais elle élargit son offre pour inclure des services de staking, des masternodes, et d’autres solutions d’investissement innovantes. Cette diversification vise à attirer non seulement les mineurs traditionnels, mais aussi les investisseurs cherchant des opportunités plus variées et potentiellement plus stables dans le secteur des cryptomonnaies.
Le rebranding en Meria permet également à l’entreprise de renforcer sa présence sur le marché international, en mettant en avant une image plus moderne et adaptable. Le nom « Meria » symbolise cette nouvelle ère pour l’entreprise, orientée vers une vision plus large et inclusive de l’écosystème crypto.
En plus des services traditionnels de minage, Meria propose désormais des investissements dans des produits de finance décentralisée (DeFi) et des outils d’optimisation de rendement comme le staking.
L’entreprise met l’accent sur la simplification de l’accès à ces technologies pour les utilisateurs. Rendant les investissements en crypto-actifs plus accessibles et plus compréhensibles pour le grand public.
Le Portrait Hasheur – Just Mining devient Meria – YouTube
Deskoin et Ryturn : les autres projets de Hasheur
En 2017, Owen cofonde Deskoin avec Julien Henrot-Dias. Deskoin est une plateforme d’échange de cryptomonnaies qui permet aux utilisateurs d’acheter et de vendre plus de 50 cryptomonnaies via une interface unique.
Le site compare en temps réel les prix sur différentes plateformes d’échange pour offrir les taux les plus attractifs à ses clients. En mai 2021, Deskoin obtient l’enregistrement en tant que PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), renforçant ainsi sa crédibilité et sa sécurité.
En 2019, Owen lance Ryturn en collaboration avec Dimitri Sekimi.
Ryturn est un site de e-commerce innovant qui propose du cashback automatiquement investi dans des crypto-actifs.
Les produits disponibles sur la plateforme sont classés par catégories comme « Arts » ou « Mode et Accessoires », offrant une large gamme d’options aux utilisateurs tout en les introduisant aux investissements en cryptomonnaies.
Le rôle de vulgarisateur et influenceur
Au-delà de ses entreprises, Hasheur utilise sa notoriété pour démocratiser les cryptomonnaies en France. Il réalise des vidéos pédagogiques et des collaborations avec d’autres influenceurs, participe à des conférences et apparaît dans divers médias.
En 2021, il anime la chronique « Les pros des cryptos » sur BFM TV, augmentant encore sa visibilité et son influence.
Son approche accessible et éducative permet à de nombreux novices de découvrir et de comprendre les cryptomonnaies. Il collabore avec des personnalités telles qu’Amixem, Idriss Aberkane et Romain Lanéry, amplifiant ainsi son message à une audience encore plus large.
Controverses et leçons apprises
Comme tout parcours entrepreneurial, celui d’Owen Simonin n’est pas sans controverses.
En 2017, il publie une vidéo dénonçant BitConnect comme une arnaque, mais laisse accidentellement un lien d’affiliation vers le site. Cette erreur est rapidement corrigée, mais elle entraîne une vague de critiques. Malgré cela, Owen reste intègre et continue de mettre en garde sa communauté contre les arnaques.
Cette expérience lui enseigne l’importance de la transparence et de la responsabilité, des valeurs qu’il continue de prôner dans son travail.
Son refus d’accepter une offre de 500 000 euros de BitConnect pour promouvoir le site démontre son engagement envers l’éthique et la confiance de sa communauté.
Portrait de Owen Simonin, Hasheur, sur Linkedin
Conclusion sur ce portrait de Hasheur
Comme le démontre son portrait, Hasheur, est une figure incontournable du monde des cryptomonnaies en France.
Son parcours, de ses premières ventes à 9 ans à la création d’entreprises prospères dans le domaine de la blockchain, est une source d’inspiration pour de nombreux passionnés. À travers ses vidéos, ses entreprises et ses apparitions publiques, il continue de promouvoir et de vulgariser les cryptomonnaies, rendant ce monde complexe accessible au plus grand nombre.
Hasheur est bien plus qu’un simple youtubeur. Il est un entrepreneur visionnaire, un éducateur dévoué et une source d’inspiration pour la prochaine génération de passionnés de blockchain et de cryptomonnaies. Son travail de démocratisation et d’éducation continue d’avoir un impact significatif, et son parcours ne fait que commencer.
Avec une communauté fidèle et des entreprises en pleine expansion, l’avenir s’annonce prometteur pour ce jeune pionnier du Web3.
Sources :
CoinDesk
Meria
WikiPedia
New York Time