La fin des NFT "bling-bling" ?
Souvenez-vous : en 2021, les NFTs étaient partout. Des avatars pixelisés s’arrachaient à prix d’or. Des artistes numériques devenaient millionnaires du jour au lendemain. Puis… la bulle a éclaté.
La spéculation excessive, les projets creux, et les arnaques ont discrédité tout l’écosystème. Pour beaucoup, le terme « NFT » est devenu toxique, associé à une hype sans fondement.
Mais derrière cette image décriée, la technologie NFT, elle, n’a jamais cessé d’évoluer.
Fini les NFT spéculatifs, longue vie aux NFT utiles
La grande évolution de 2025, c’est la disparition du mot « NFT » dans les usages. On ne dit plus « j’achète un NFT », mais « je récupère un ticket numérique » ou je « je me connecte avec mon identifiant web3 ».
Ce changement de language reflète un basculement intéressant : on ne vend plus un NFT pour un NFT, mais pour ce qu’il permet de faire.
Pas convaincu ? Regardons ensemble quelques exemples.
Dans la billetterie, les NFT permettent, aujourd’hui, de lutter contre la fraude et faciliter la revente officielle. Dans l’éducation, certaines universités les utilisent pour délivrer des certificats infalsifiables. Ils s’intègrent aussi au gaming pour garantir l’unicité d’un objet de jeu vidéo ou gérer des droits de propriété, des prêts collatéralisés dans l’immobilier.
Ces usages ne sont pas toujours visibles pour l’utilisateur final, mais ils permettent de rendre les environnements numériques plus fiables, ouverts et interopérables. Le NFT, en quelque sorte, est passé d’objet tendance à protocole fonctionnel, et c’est peut-être là qu’il trouve enfin sa place.
Le NFT devient une infrastructure silencieuse
Ce que 2025 confirme, c’est que le NFT n’est plus un produit, c’est une infrastructure. Un standard technologique invisible à l’œil nu, mais essentiel.
C’est un peu comme internet : au début, tout le monde parlait du « web », maintenant on ne le mentionne plus, on l’utilise simplement. Les NFT suivent le même chemin : ils s’intègrent dans des apps, des expériences utilisateurs, des processus back-end, sans qu’on en parle explicitement.
C’est ça, leur vraie mue : de produits spéculatifs à brique technologique.
Des expérimentations mais des résultats contrastés
Des marques comme Nike ou Starbucks ont tenté de traduire ce potentiel dans des expériences destinées au grand public. Mais malgré des moyens importants, ces initiatives ont été mises en pause ou arrêtées, faute d’avoir trouvé leur public. RTFKT (Nike) a cessé ses activités fin 2024, et Starbucks a clôturé son programme Odyssey début 2024. Ces échecs ne disent pas que les NFT sont inutiles mais ils montrent que l’adoption de masse ne peut pas être forcée par le branding seul.
Il ne suffit pas d’ajouter une couche web3 à une stratégie marketing traditionnelle pour créer de la valeur perçue. Ce qui manque souvent, c’est l’adéquation entre le besoin réel des utilisateurs et ce que la technologie permet de faire, en toute simplicité. Les NFT ne trouveront leur place que lorsqu’ils seront invisibles, utiles, et naturellement intégrés à des usages concrets, sans complexité.
Morts, non. Transformés, oui.

Alors, les NFT sont-ils morts ?
Non, ils ont juste changé de forme, de fonction, et surtout d’ambition.
On est passé d’un marché de spéculation à une infrastructure d’utilité. D’un symbole de hype à un outil logistique. D’un objet de collection à un vecteur d’identité, de preuve, de propriété.
Ceux qui ont parié sur la valeur purement artistique ou financière des NFT se sont trompés d’époque. Mais ceux qui explorent leurs cas d’usage concrets en 2025, eux, façonnent l’internet de demain.
Et maintenant ?
Les NFT ne sont ni morts, ni figés? Ils évoluent. Leur époque la plus bruyante semble derrière nous, mais leur avenir se joue dans les coulisses : infrastructures, identité numérique, objects virtuels intéroperables… autant de domaines où leur présence se fait plus discrète, mais plus pertinente.
Les échecs des grandes marques n’ont pas enterré la technologie : ils ont simplement rappelé que les innovations durables ne naissent pas de la hype, mais de la rencontre entre un usage clair, une technologie mature et un besoin réel.
Reste à voir ce que les prochaines années nous réservent. Le vrai défi n’est plus de « vendre » des NFT, mais de les faire disparaître dans les interfaces, tout en les rendant indispensables dans les architectures numériques de demain.
Sources :