Crash de MT.Gox, premier crash Bitcoin

Au commencement, MT.Gox n'était qu'une idée parmi d'autres dans l'univers foisonnant de l'internet. Créée en 2010 par Jed McCaleb, la plateforme était initialement conçue pour être un lieu d'échange pour les cartes du jeu Magic: The Gathering. Cependant, McCaleb, visionnaire et adepte de la technologie, s'est rapidement orienté vers une frontière alors méconnue et pleine de promesses : le Bitcoin. Ainsi est née MT.Gox, acronyme pour "Magic The Gathering Online eXchange".
MT Gox crash Bitcoin

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Le passage de McCaleb à Mark Karpelès, un développeur français basé à Tokyo, en 2011 fut le catalyseur d’une transformation qui propulserait MT.Gox au sommet du monde naissant des cryptomonnaies.

Sous la direction de Karpelès, MT.Gox a évolué de simple curiosité à leader du marché, gérant à son apogée près de 70% des transactions Bitcoin mondiales.

L’interface utilisateur, la facilité d’accès, et surtout, l’impression de sécurité qu’offrait MT.Gox attirèrent des milliers d’investisseurs, du spéculateur occasionnel aux mineurs de Bitcoin les plus sérieux.

Cette même année 2011, le prix du Bitcoin passe de 1$ en février à 29,60$ en juin due à une forte bulle spéculative, ce qui fait aussi les affaires de MT.Gox qui passe de plusieurs milliers d’utilisateurs, a plusieurs dizaine de milliers.

Le début des ennuis en 2011​

Autant d’utilisateurs et autant de transactions attirent forcément les pirates et personnes mal intentionné. Ayant grandi trop vite, MT.Gox n’a pas eu le temps de se préparer face à ces attaques et à augmenter sa sécurité.

En janvier 2011 la plateforme accuse déjà des attaques de pirates, des injections XML pour faire des retraits. C’est plus de 9500 bitcoins qui ont déjà disparu en février 2011.

Alors que Karpalès est en passe de vendre MT.Gox, le 1er mars 2011, 80 000 Bitcoins disparaissent à cause d’une faille de sécurité donnant dans un fichier du site. Cette somme de Bitcoins a récemment été bougée et l’hypothèse du réveil du pirate de MT.Gox refait surface.

En juin 2011 un groupe de pirate accède au compte administrateur de McCaleb. Ils se mettent à vendre du Bitcoin pour faire chuter le prix. Ces ventes provoquent un premier crash sur le cours de MT.Gox avec un Bitcoin qui passe de 17$ à 0.01$.

Vidéo historique qui montre le crash du Bitcoin ce jour-ci

Entre 2011 et 2014, ce sont plusieurs milliers voir des centaines de milliers de Bitcoins qui sont perdus par MT.Gox. Tout cela suite à différents piratages ou opérations, pourtant le Bitcoin survis et MT.Gox aussi.

En 2013, le Bitcoin fait un plut haut historique à 266$ sur MT.Gox provoquant une euphorie et un engouement spéculatif.

Une euphorie qui ne dure pas

Cependant, cette ascension fulgurante cachait des failles profondes. Derrière les écrans lumineux de la plateforme se trouvaient des déficiences critiques en termes de sécurité et de gestion interne.

Le système, bien que sophistiqué en apparence, était vulnérable. Des rumeurs de problèmes techniques et de perturbations de service commençaient à circuler dès fin 2013, mais peu auraient pu prédire l’ampleur du désastre imminent.

Le coup de grâce survint en février 2014. Karpelès a annoncé la suspension des retraits sur MT.Gox, invoquant des problèmes techniques liés à la « malleabilité des transactions » Bitcoin. Un problème protocolaire permettant de manipuler les identifiants de transaction.

Peu de temps après, la vérité éclata : près de 850,000 bitcoins, d’une valeur d’environ 450 millions de dollars à l’époque, avaient disparu. La nouvelle secoua le monde du Bitcoin. MT.Gox déclarait faillite, laissant des milliers d’investisseurs dans l’incertitude et la perte.

MT.Gox qui se crash, le Bitcoin et les cryptomonnaies changent

La chute de MT.Gox marqua un tournant dans l’histoire des cryptomonnaies. Ce ne fut pas seulement un désastre financier pour les milliers d’utilisateurs affectés, mais un signal d’alarme pour l’ensemble de l’industrie.

La faillite révélait des failles non seulement dans les pratiques de sécurité de MT.Gox mais aussi dans la régulation. Et aussi le suivi des plateformes d’échange de cryptomonnaies.

MT Gox crash Bitcoin, le BTC passe de 946 à 537$ – CoinMarketCap

Les répercussions furent immédiates et étendues. Les régulateurs du monde entier commencèrent à prendre conscience de la nécessité de contrôler ce marché. Marché jusque-là largement non réglementé.

Cela mena à des débats animés sur la manière de réguler les cryptomonnaies sans étouffer l’innovation que représentaient des technologies telles que le blockchain.

Les investisseurs et les utilisateurs de Bitcoin sont devenus beaucoup plus prudents. Recherchant des plateformes qui pouvaient offrir non seulement de meilleures garanties de sécurité mais aussi une certaine transparence dans leurs opérations.

La récupération des fonds après le crash ?

Cependant, pour les anciens utilisateurs de MT.Gox, la question la plus pressante était celle de la récupération de leurs fonds.

Après des années de procédures légales et de négociations, un plan de remboursement a finalement été mis en place. En 2021, après plus de sept ans d’attente, les créanciers de MT.Gox ont commencé à voir le bout du tunnel. Avec des annonces indiquant que les remboursements pourraient bientôt commencer.

Cette perspective de remboursement n’est pas seulement une fermeture pour ceux qui ont perdu des sommes importantes lors de la faillite de MT.Gox; elle est aussi symbolique d’une maturité croissante dans l’espace des cryptomonnaies.

Les systèmes sont devenus plus robustes, les utilisateurs plus éduqués et le cadre réglementaire plus strict.

En fin de compte, l’histoire de MT.Gox sert de rappel poignant des risques inhérents à l’investissement dans des technologies de pointe et émergentes. Elle incarne à la fois le formidable potentiel des cryptomonnaies et les périls d’un monde où la régulation peine à suivre le rythme de l’innovation.

Pour beaucoup, MT.Gox demeurera un chapitre sombre mais nécessaire dans l’histoire du Bitcoin. Un chapitre qui continue d’influencer la façon dont les cryptomonnaies sont perçues et gérées à travers le monde.

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