Dans un monde où les États perdent progressivement le monopole de la souveraineté, une question se pose : et si le pouvoir changeait de forme ? Et s’il était en train de glisser entre les mains d’entités invisibles, immatérielles, mais redoutablement efficaces : les protocoles ?
Les protocoles blockchain, avec leur capacité à disséminer le pouvoir loin des frontières, pourraient incarner cette nouvelle force. Il ne s’agit plus de science‑fiction, mais d’une évolution tangible que l’on observe chaque jour sur Ethereum, Solana ou Cosmos.
Une force neutre, programmable et inarrêtable
Contrairement aux gouvernements, qui peuvent être paralysés par des conflits, des changements de dirigeants ou des crises, les protocoles ne dorment jamais et ne subissent aucune pression externe. Leur fonctionnement repose sur du code open source, validé collectivement et mis à jour selon des processus transparents.
Chaque transaction, chaque règle de consensus, chaque mise à jour protocolaires est enregistrée de manière immuable et exécute une logique impartiale, qu’il s’agisse de redistribuer des récompenses, d’appliquer des sanctions ou de gérer des pools de liquidités.
En adoptant ce modèle, ces réseaux peuvent traiter des milliards de dollars de valeur sans fatigue ni favoritisme.
Des trésors de guerre dans les coffres DAO

Les trésoreries communautaires des organisations autonomes décentralisées (DAO) représentent aujourd’hui des réserves financières comparables, et parfois supérieures, à celles de certains États.
Par exemple, Uniswap, le protocole d’échange décentralisé le plus utilisé, gère plus de 2 milliards de dollars en trésorerie, destinés au développement, aux partenariats et aux incitations. De leur côté, des réseaux comme Arbitrum ont levé plus d’un milliard de dollars en tokens ARB pour financer l’expansion de leur écosystème.
Ces fonds sont gérés par des milliers de détenteurs de tokens qui votent sur chaque dépense, chaque partenariat ou chaque allocation de subvention, créant ainsi un modèle de gouvernance collective où le code agit comme législateur.
Une influence qui dépasse les frontières
L’un des atouts majeurs des protocoles est leur caractère intrinsèquement transnational. Pas besoin de passeports ou de visas pour rejoindre une communauté blockchain, seulement une connexion Internet et un wallet. À l’échelle planétaire, des contributeurs collaborent sur GitHub pour améliorer le code, des validateurs répartis sur plusieurs continents assurent la sécurité du réseau, et des utilisateurs de tous horizons participent à la gouvernance.
Ce réseau sans frontières crée une interconnexion humaine et économique inédite, permettant de lever des fonds, d’organiser des votes et de déployer de nouveaux services en quelques heures, sans passer par des institutions nationales.
Et demain ?

Les protocoles ne détiennent pas encore le pouvoir militaire, ni le monopole de la force. Mais ils captent de plus en plus de souveraineté numérique : économique, sociale, identitaire. Ils peuvent battre monnaie, organiser la délibération, faire respecter la règle. Si le XXe siècle était celui des États-nations, le XXIe pourrait bien voir l’émergence de puissances protocolaires.
Et BIM Exchange dans tout ça ?
Nous croyons que les utilisateurs doivent avoir accès à ces nouvelles puissances, les comprendre, les utiliser. C’est pourquoi nous listons les tokens les plus importants de cet univers en mutation. Pas pour la mode, mais pour la maîtrise. Car demain, l’adoption du Web3 ne sera pas un choix technologique, mais une réalité politique.