Quand vous tapez une adresse comme blog.bim.finance dans votre navigateur, vous passez sans le savoir par un système appelé DNS (Domain Name System).
Ce système agit comme un gigantesque carnet d’adresses, qui traduit les noms de domaine que nous comprenons (comme .com ou .fr) en adresses IP lisibles par les machines.
Le DNS est une infrastructure essentielle. Elle est gérée par des autorités comme l’ICANN ou des entreprises privées (Google). Vous achetez un nom de domaine traditionnel via un registrar (comme GoDaddy ou OVH). Cependant, vous ne le possédez pas vraiment. Vous le louez, souvent à l’année, selon des conditions imposées par des tiers.
Cela signifie qu’un nom peut être suspendu, censuré ou même supprimé si vous ne respectez pas certaines règles. En clair, votre identité numérique dépend de structures centrales qui peuvent changer les règles du jeu.
ENS : l’identité Web3, en votre possession

À l’inverse, l’ENS (Ethereum Name Service) repose sur une infrastructure décentralisée. Il permet à chacun d’enregistrer un nom comme votrenom.eth, directement lié à une adresse Ethereum. Ce nom agit comme un alias public. Il vous permet de recevoir des cryptomonnaies sans avoir à copier une longue suite de chiffres et de lettres, mais aussi d’afficher une identité visible sur de nombreuses applications Web3.
Ce nom ENS est un NFT : vous en êtes donc réellement propriétaire tant que vous en renouvelez l’enregistrement. Personne ne peut le supprimer ou vous le reprendre sans votre accord. C’est un véritable changement de paradigme. Votre nom devient votre propriété numérique, directement inscrite sur la blockchain.
Mais un nom ENS ne sert pas uniquement à recevoir des paiements. Il peut aussi vous identifier sur des réseaux sociaux décentralisés comme Farcaster ou Lens, héberger un site web sur IPFS ou devenir un badge de réputation dans l’univers crypto. En résumé, c’est à la fois une adresse, un pseudo, un portefeuille et une carte d’identité Web3.
Deux visions opposées de l’internet

La principale différence entre un domaine DNS classique et un nom ENS réside dans le contrôle. Le DNS appartient aux structures de l’internet Web2, avec ses registres, ses règles, ses intermédiaires. L’ENS appartient à un internet plus libre, où les utilisateurs reprennent le pouvoir sur leur identité et leurs données.
D’un côté, vous louez une adresse selon les conditions d’un tiers. De l’autre, vous possédez un nom que vous contrôlez pleinement. D’un côté, vous êtes un client. De l’autre, vous êtes un propriétaire.
Pourquoi acheter un nom Web3 aujourd’hui ?

Posséder un nom Web3, c’est avant tout simplifier son usage quotidien des cryptomonnaies. Plutôt que d’avoir à transmettre une adresse longue et complexe à chaque transaction, vous pouvez simplement donner votre nom ENS.
C’est aussi une manière de se créer une réputation dans l’écosystème Web3. Sur de nombreuses applications décentralisées, votre nom .eth devient votre identité publique. Il s’affiche comme un pseudo sur des marketplaces, des forums ou des réseaux sociaux décentralisés. Pour les créateurs de contenu, les artistes ou les entrepreneurs Web3, cela représente un avantage clair.
Enfin, certains y voient aussi une opportunité stratégique. Comme au début du Web, les noms les plus simples, génériques ou mémorables peuvent prendre de la valeur. Certaines personnes ont déjà revendu des noms ENS pour plusieurs milliers de dollars. Mais au-delà de la spéculation, la vraie valeur d’un nom Web3 réside dans l’usage qu’on en fait.
Le mot de la fin
Acheter un nom Web3, c’est plus qu’un simple achat : c’est une manière de s’ancrer dans une nouvelle vision de l’internet, plus ouverte, plus résiliente et plus personnelle. C’est aussi un geste simple, mais symbolique, pour se réapproprier son identité numérique.
Et comme toujours dans la crypto, mieux vaut s’y intéresser tôt. Car les noms les plus intéressants partent vite.